Définition de RAILLEUR, EUSE
Prononciation : râ-lleur, lleû-z', ll mouillées, et non râ-yeur
DÉFINITIONS
1
Porté à la raillerie.Vous m'accusez à tort, je ne suis point railleuse
Philippe était naturellement railleur, et ne pouvait se contenir, même en traitant les affaires les plus sérieuses
Qui a le caractère de la raillerie.
[L'oiseau] ....qui pour chant n'eut en partage Que le talent railleur d'imiter d'autres voix
de LAMOTTE dans Fabl. I, 6
Il faudrait, avant que de prendre le ton railleur, être bien sûr qu'on a raison
Il est vrai qu'à travers la railleuse gaieté du baron, l'on voyait briller dans ses yeux une maligne joie
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Confess. IX
À considérer ces propos [des salons] selon nos idées, on aurait tort de les appeler satiriques ; car ils sont bien plus railleurs que mordants et tombent moins sur le vice que sur le ridicule
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. II, 17
Nature : Substantivement. Celui, celle qui aime à railler. Une fine railleuse.
Sais-tu que les railleurs et les mauvais plaisants D'ordinaire avec moi passent fort mal leur temps ?
Jamais railleur n'a moins souffert la raillerie ; un trait plaisant qui l'aurait effleuré légèrement l'aurait blessé
de Jean-François MARMONTEL dans Mém. v.
Vous êtes grand railleur, milord ; mais je parie Que vous ne rirez pas de ma plaisanterie
de Casimir DELAVIGNE dans Enfants d'Édouard, II, 1
Sémantique : Familièrement. Vous êtes un railleur, se dit à un homme qu'on suppose ne pas parler sérieusement.
HISTORIQUE
1
XVIe s.Railleur, irrisor
de SYLVIUS dans Gramm. p. 104
ÉTYMOLOGIE
1
Railler.L'ancienne langue disait raillart : Grandgousier estoit bon raillard en son temps
de François RABELAIS dans I, 2